Kim Jung-Hyuk, en résidence d’écriture à Brive

La résidence d’écriture a accueilli pour la première fois en 2016 un auteur étranger. Kim Jung-Hyuk est un auteur coréen aux multiples talents: dessinateur, journaliste, critique littéraire, DJ… Un esprit curieux qui vient chercher à Brive l’inspiration européenne propre à nourrir son prochain roman. Rencontre sur la Foire du livre.

A parcourir sa biographie, faut-il parler d’auteur ou d’artiste ? Kim Jung-Hyuk a été tour à tour webdesigner, chroniqueur pour un magazine de cinéma, plume dans un magazine culinaire et de voyage, puis tout à la fois journaliste, DJ, collectionneur, dessinateur (il illustre lui-même ses nouvelles) et écrivain honoré de plusieurs prix dans son pays. Il est aussi auteur pour enfants et se passionne pour l’écriture sur internet tout en animant son site personnel. Une vie déjà bien remplie pour ce touche-à-tout de 45 ans qui va séjourner un mois à Brive à l’occasion de sa résidence d’écriture.

A peine débarqué, le voilà derrière un stand de la Foire du livre pour son dernier roman, policier, Les Ombres du lundi chez Decrescenzo éditeurs qui a déjà publié 5 de ses 12 ouvrages.

Kim Jung-Hyuk ne parle pas français. Pas vraiment anglais non plus, ce qui ne représente pas pour lui un handicap. “Je ne me sens pas isolé. Mon ignorance totale de la langue ne va pas m’empêcher de me régaler de mon séjour”, assure-t-il en connaissance de cause: “J’ai déjà vécu cette situation dans d’autres endroits, à Rome par exemple, et ça ne m’a jamais mis mal à l’aise, au contraire”, se réjouit-il. “Dans une ville totalement inconnue, sans parler la langue, c’est une façon de se perdre et de se laisser surprendre. Je suis ainsi vierge de tout préjugé.”

L’auteur multi-facette vient chercher dans la cité gaillarde matière à son prochain roman et son style très imagé: “Mon livre se situera en Europe. Brive est le lieu qui va m’inspirer, les rues, les visages, les attitudes, les atmosphères, la météo… J’aurais beaucoup plus d’occasions d’imaginer sans comprendre.” Aucune inquiétude non plus pour le quotidien: “Avec quelques mots d’anglais, ça va marcher… Et dès maintenant, je décide d’apprendre quelques phrases de survie, “Au secours” par exemple”, s’amuse l’invité coréen. Et c’est d’ailleurs en français qu’il nous dit lui-même merci avec un large sourire.

Retrouvez l’intégralité de cet article sur le blog brivemag.fr. Texte : Marie-Christine Malsoute.