Boris Cyrulnik

Le célèbre neuropsychiatre publie un nouvel essai au titre en clair obscur: Dans la nuit, j’écrirai des soleils. Rien de contradictoire pour lui, au contraire: « C’est dans le noir qu’on espère la lumière ». Boris Cyrulnik y mêle deux de ses thèmes de prédilection: la littérature et la résilience, concept qu’il a largement participé à vulgariser et qui décrit la renaissance après un traumatisme.
Il y mêle également son histoire intime et celles d’écrivains célèbres qu’il aime, de Jean Genêt à Romain Gary, en passant par Rimbaud et Pérec. Leur point commun, une enfance négligée, rejetée ou orpheline, toujours placée sous le signe du vide et du manque mais que tous ont comblé par l’écriture.

Véritable hymne à la littérature, cet essai ciselé rend compte du pouvoir salvateur des mots.
C’est un livre fascinant dans la droite lignée de ses derniers best-sellers, Psychothérapie de Dieu, Sauve-toi la vie t’appelle ou encore Les Nourritures affectives.
Bouleversant de témoignages et d’émotions, Boris Cyrulnik y convoque les déchirures d’écrivains célèbres et les conjugue à l’aune de ses propres souffrances pour mieux convaincre chacun de nous des bienfaits de l’imaginaire, de la puissance du rêve et des pouvoirs de guérison que recèle l’écriture. Un livre précieux qui fait du bien et donne envie de cultiver son jardin.

La nuit, j’écrirai des soleils, Boris Cyrulnik chez Odile Jacob (avril 2019), 304 pages.