Grand prix de l'Académie Mallarmé - Fondation du Crédit Mutuel

Yves NAMUR

Lauréat 2012

La Tristesse du figuier paru aux éditions Lettres vives s’ouvre sur une suite intitulée Un manteau de pluie, réflexion menée après un long séjour dans les environs de Schirmeck (Alsace) sur les beautés cachées de la Nature, les efforts pour les atteindre, mais dans la suite, la consternation et l’effroi devant la confrontation bien réelle de cette même beauté et des souffrances endurées par les hommes au Struthof (camp de concentration). 
Cette thématique est récurrente dans l’œuvre du poète (« Ce temps… où vivre n’était même plus une mince affaire, où vivre était tout simplement un mot de trop »).

La Tristesse du figuier met ainsi le poème au cœur de sa réflexion : la réalité dont rend compte un poème, la notion de poèmes obscurs, etc. Au-delà de ces différentes thématiques, il s’agit de lire en filigrane les questions que tout homme se pose : pourquoi la souffrance, qui sommes-nous et qui devenons-nous ? Un peu à l’égal de ce que disait Pessoa dans son Faust : « Au labyrinthe de moi-même, je ne sais plus quel est le chemin qui me mène d’ici à la réalité claire et humaine… ».

Yves Namur est né à Namur (Belgique) en 1952. Médecin, éditeur, il est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages. Ses livres sont traduits et publiés dans une quinzaine de langues et ont reçu de nombreux prix parmi lesquels le Prix Louise Labé, le Prix Tristan Tzara, le Prix littéraire de la Communauté française et plus récemment le Prix international Eugène Guillevic pour l’ensemble de son oeuvre.
Il est membre de l’Académie Royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique.

À paraître : Les lèvres et la soif, Éditions Lettres Vives (mai 2016)